Les combats d'une femme autochtone contre tous les maux de l'Amazonie contemporaine. Un modèle et une source d'inspiration pour son peuple et, au-delà, pour le monde entier.
Le Taita Manuel Jesus Mavisoy Juagibioy, gouverneur du cabildo camëntsá de la Vallée de Sibundoy et membre de l'organisation représentative autochtone colombienne Gobierno Mayor, avec qui nous collaborons depuis la création d'Igapo Project, nous a demandé de traduire ce texte qui présente le travail de son association, "Botaman Benach Jubsinynanám", mais aussi l'histoire de son peuple, les Camëntsá.
Sur la quasi-totalité de son cours, le Caquetá, affluent de l’Amazone, est l’objet de nombreuses convoitises, auxquelles l’abandon étatique laisse le champ libre. Ici, branches dissidentes des FARC, orpailleurs illégaux et narcotrafiquants dictent leurs propres règles.
Juillet 2017, rives du fleuve Aiari, à la frontière entre Brésil et Colombie. Des entrepreneurs issus du secteur minier et des fonctionnaires du CPRM, l’institut géologique brésilien, pénètrent sur le territoire autochtone dénommé Alto Rio Negro, où vivent des communautés baniwa et koripako. Sans autorisation. Le motif de leur présence est un grand classique dans cette région du monde : prospecter et identifier les possibilités d’exploitation des ressources que recèle le sol...
En matière de déforestation, l’Amérique du Sud est le second continent affichant le taux le plus élevé au monde, juste derrière l’Afrique[1]. La Colombie n'y fait pas figure de bon élève, accusant une perte de 3,29 millions d’hectares entre 2001 et 2016[2], soit l’équivalent de l’Inde. Avec une accélération de 44 % entre 2015 et 2016... Bien qu’une vaste partie du territoire national soit recouverte de forêts (près de 60 % en 2010), la Colombie n’a jamais mis en place...
Logée dans les contreforts des Andes colombiennes, la vallée de Sibundoy, département du Putumayo, est le territoire des Kamëntšá et des Inga. Ces peuples considérés comme appartenant à une culture « andino-amazonienne », à la croisée de deux mondes, classés « en voie d’extinction » par la Cour constitutionnelle colombienne en 2009, affichent leur volonté de défendre non seulement leurs traditions ancestrales, mais également l’intégrité de leurs terres, maintes fois...
Nous sommes à Puerto Nariño, municipalité du resguardo[1] Ticoya. En 2012, cette bourgade d'à peine 5500 habitants est la première à bénéficier de la certification "Tourisme Durable" délivrée par le gouvernement colombien. Ce label a vocation à promouvoir des pratiques touristiques responsables en imposant divers critères : bénéfices économiques et activités inclusives pour les populations locales, utilisation raisonnée des ressources, protection de l'environnement,...